Radical cheerleading

Le radical cheerleading c’est un peu comme le cheerleading classique : y a des slogans et des pompoms ! Sauf que les slogans sont pas sportifs mais politiques et qu’on remplace la compèt par des paillettes.

Dans les années 90, le cheerleading a été reconnu comme un sport exigeant et pas uniquement comme du divertissement. En 2001, aux Etats Unis, la première compétition de cheerleading a été organisée. Pour autant, les pompom girls ont continué à être moquées et déconsidérées comme le sont souvent les activités essentiellement investies par des femmes. Les cheerleaders restent hypersexuées, réduites à des meufs légèrement vêtues qui meublent les mi-temps de compétitions sportives masculines. C’est cette image que les radical cheerleaders ont souhaité subvertir en brouillant les normes de genre et en gueulant des slogans engagés.

Les radical cheerleaders défient les normes corporelles et l’hétéronormativité. Iels déplacent le cheerleading au centre pour ne plus en faire cet à-côté, ce faire-valoir de compétitions masculines voire virilistes. Les radical cheerleaders ont transformé le cheerleading classique pour en faire un outil de promotion pour plus de justice sociale. Chez les radical cheerleaders fini les uniformes, on s’habille comme on veut, on vient comme on est, ce qui compte c’est l’activisme politique !

 

Le radical cheerleading c’est de la contestation et de la performance. Plutôt que d’encourager l’équipe de foot ou de rugby masculine, on milite pour la déconstruction des genres, la justice sociale, on brandit nos pompoms contre la grossophobie, l’homophobie, la transphobie, le patriarcat, le racisme et le capitalisme. Les radical cheerleaders souhaitent combattre toutes les formes d’oppression. Par mécaniques d’oppressions, nous entendons tous les rapports de dominations, de genre, classe, race, corporalité, culture, santé, et ainsi de suite. (Une oppression est systémique lorsqu’elle exercée par un groupe que le système sociétal privilégie sur un autre groupe d’individu.es opprimé.es.) Nous travaillons toustes sur nos privilèges et souhaitons être des allié.es adéquat.es sur les vécus que nous ne vivons pas. Nous avons conscience que les rapports de domination ne sont pas toujours visibles ou décelés et que parfois on peut reproduire des schémas oppressants ou tenir des propos oppressifs. Nous souhaitons au maximum pouvoir discuter et apprendre de nos erreurs et de nos privilèges, et poursuivre nos apprentissages et désapprentissages.

Pour limiter le risque de rapports de domination au sein de cet espace, nous avons choisi de tenir les entraînements en mixité choisie (pas d’hommes cis hétéro). D’autres non mixités choisies seront possibles, sur proposition. Nous avons conscience que cet espace ne pourra jamais être totalement exempt de mécaniques d’oppressions, mais nous partons du principe que nous ne sommes pas parfait.es, et que nous pouvons apprendre.

Comment on s’organise :  de façon autogérée et autonome, hors de circuits associatifs ou de subventions étatiques, avec un fonctionnement interne du collectif que nous espérons au maximum horizontal.
A quoi ça ressemble : un peu d’échauffements, quelques mouvements pas trop trop sportifs, la recherche de slogans chanmé, la construction d’une choré et hop on part en manif ! Les entraînements sont hebdomadaires.

Alors si toi aussi tu souhaites rejoindre l’escadron des Pompom riot pour pratiquer de l’activisme avec des pompoms, rdv jeudi 12 mars 2020 de 19h à 20h30 au Landy Sauvage, 166 rue du Landy à Saint-Denis. Il faut impérativement arriver à l’heure car la porte n’est pas ouverte après 19h.


 
Nous écrire : [email protected]